Les témoins rapportent qu’à l’aube de sa mort, il lança au bourreau qui le bousculait : «Si vous êtes pressé, prenez ma place.» Et le journaliste de l’Œuvre qui rendit compte de l’exécution, précisait : «Qu’il s’agît de crânerie, de forfanterie ou d’inconscience, Maurice Pilorge a fait preuve, de toute évidence, devant la mort, d’une certaine élégance et d’un humour que nous ne nous défendons pas d’admirer. Il a su donner au châtiment suprême un petit ton léger, gai, spirituel, enjoué, auquel on n’était pas habitué.»
«Le condamné à mort» de Jean Genet
texte intégral et traduction en anglais
À la mémoire de Maurice Pilorge assassin de vingt ans
Version audio par Mouloudji (1952)